Délire avec une olive...
Ce qu'il est beau quand il est sage...
Il n'y a pas si longtemps
nous étions trois enfants,
nous n'avions pas toujours le même avis
mais qu'est que l'on a rit.
Quelques années après
nous avons bien changé.
Nous avons pris des chemins différents
mais nous restons de grands enfants.
Nous avons grandi par nos amours
et on n'a pas vu passer les jours
On se rappelle nos querelles, nos vacances
Tout simplement de notre enfance.
Nous restons frères et soeur
à jamais dans nos coeurs
tous les trois unis
pour toute une vie.
Premier sourire du printemps
Tandis qu'à leurs œuvres perverses
Les hommes courent haletants,
Mars qui rit, malgré les averses,
Prépare en secret le printemps.
Pour les petites pâquerettes,
Sournoisement lorsque tout dort,
Il repasse des collerettes
Et cisèle des boutons d'or.
Dans le verger et dans la vigne,
Il s'en va, furtif perruquier,
Avec une houppe de cygne,
Poudrer à frimas l'amandier.
La nature au lit se repose ;
Lui descend au jardin désert,
Et lace les boutons de rose
Dans leur corset de velours vert.
Tout en composant des solfèges,
Qu'aux merles il siffle à mi-voix,
Il sème aux prés les perce-neiges
Et les violettes aux bois.
Sur le cresson de la fontaine
Où le cerf boit, l'oreille au guet,
De sa main cachée il égrène
Les grelots d'argent du muguet.
Sous l'herbe, pour que tu la cueilles,
Il met la fraise au teint vermeil,
Et te tresse un chapeau de feuilles
Pour te garantir du soleil.
Puis, lorsque sa besogne est faite,
Et que son règne va finir,
Au seuil d'avril tournant la tête,
Il dit : " Printemps, tu peux venir ! "
Ma pensée est un perce-neige